Chère Lucrezia (1998)
texte et idéation Giangilberto Monti
direction Claudio Laiso

« Il s’agit d’une histoire vraie. Un fait divers qui a eu lieu en Italie à la fin du XVIe siècle. Elle raconte la romance tragique entre Lucrezia Malpigli, originaire de Lucca, épouse infidèle de Lelio Buonvisi, et Massimiliano Arnolfini, du même âge, mais de rang bien moins noble que son mari. C’est aussi un récit de sentiments et de trahisons, une recherche du bonheur. Une grande histoire d’amour entre une société attachée à ses règles et une passion qui n’a pas le temps de les voir évoluer » (Giangilberto Monti)

Le texte de « Carissima Lucrezia », inspiré des actes du procès de Lucrezia Malpigli, reste dans les archives, jusqu’au moment où le Teatro Eduardo di Opera, près de Milan,  le produit en 1993 sous forme de monologue au féminin, écrit par G.G.Monti. Après la version théâtrale, Monti a adapté la vie de Lucrezia Malpigli pour le support radio avec un casting de onze acteurs, dont Alessandra Felletti dans le rôle de Lucrezia et Fabio Mazzari dans le rôle du Podestà de Lucca. C’est la reconstitution exacte des faits qui a conduit à l’incrimination de Lucrezia Malpigli en tant qu’instigatrice du meurtre de son mari et à l’instruction d’un processus qui a fait scandale à l’époque, pour les familles nobles impliquées. Réfugiés au couvent avec l’aide de son frère Giovanlorenzo – et échappé ainsi à la justice de la république de Lucca – Lucrezia est accusée des années plus tard d’un autre crime passionnel qui s’est produit dans les murs du couvent, après qu’une de ses sœurs dénonce la relation avec un prétendant de Lucrezia, un jeune peintre qui molestait des religieuses; un fait très fréquent au cours de cette période, étant donné la surveillance limitée et la corruption endémique. La justice papale la condamne à la réclusion à perpétuité dans sa propre cellule. Mais dans les deux cas, malgré les enquêtes et les tortures, ni la chancelière Petrucci pour le meurtre de son mari Lelio Buonvisi, ni l’évêque de Lucques pour celui de la sœur, sœur Calidonia Burlamacchi, n’ont réussi à démontrer les prétendues fautes de Lucrezia.